Le Mawlid 2014 : avec Muhammad Awzal ou Sidi Mhamd ouali aouzal

Tout d’abord , bonne fête de  Mawlid ou Mouloud , fête de la naissance du messager de Dieu Mohammad ( Tazalit n rbi d slam ns  fllas : Paix et bénédiction sur lui ) .

Nous vous avons choisi  pour cette occasion bénie un partage extraordinaire de la vie de Sidi Mhamd ouali Awzal. le grand poète compositeur amazigh . ses poemes sont jusqu’à nos jours , un héritage qui montre l’attachament des amazighs à l’Islam dans les plus grands détails de ses piliers , à savoir : les deux témoignages , la prière , la zakat, le ramadan et le hadj.

un Extrait sur Tayamoum :

Attayamoum our izgr asahbou lihjari ghar igh lah aman n ghas n ouri driki….

 

Muḥammad Awzal (ou arabisé El-Awzali), était un poète religieux berbère. Il est né autour des années 1670 dans le village d’El-Qesba dans la région de Souss de l’actuel Maroc, et est mort en 1748/9. Awzal est considéré comme le plus important auteur de langue tašelhit (ou Chleuh, dialecte berbère).

 

 

Il y a peu de faits sûrs sur sa vie. Il aurait tué un membre de sa tribu lorsqu’il était jeune, et dans sa fuite aurait trouvé refuge à Tamegrout, un village connu pour son sanctuaire antique, où il commença ses études religieuses. Il était probablement à la fin de ses études lorsqu’il écrit, en arabe, un essai, son premier travail, Mahamiz el-Ghaflan aux alentours de 1700. Il revient ensuite à son village d’origine, se mettant au service de la famille du défunt qui lui aurait pardonné son acte, convaincue de la sincérité de sa conversion. Mais ses prêches ne sont pas populaires dans son village, et il semble que ce soit en réaction à cette résistance qu’il compose son deuxième travail, toujours en arabe, le Tanbih (« remontrance »).

Quand il retourne à Tamegrout son maître, cheik Ahmad, découvrant son réel talent de poète, soutient son premier travail d’écriture en berbère, El-Hawd (« le bassin » : faisant référence au bassin, le « fleuve des Prophètes », où le prophète rencontrera sa communauté au Qiyamah, le « jour de la résurrection »). Ce travail, divisé en deux parties, représente un manuel complet sur la loi islamique suivant la tradition malikite, basée sur deux textes classiques, as-Sanusi (première partie, 28 chapitre, sur l’ibadat « engagements rituels ») et Khalil (seconde partie, des chapitres 29 à 54, sur le mu’amalat « transactions »).

Il finit d’écrire en 1714 Bahr ad-Dumu’ (« l’océan des larmes »), exhortation en vers et traité sur l’eschatologie. C’est probablement le texte connu de Muhammad Awzal le plus important, chef d’œuvre de la littérature berbère. On le trouve encore, en manuscrit, dans les plus importantes bibliothèques et collections privées. Le texte a été traduit en français par B. H. Stricker et Arsène Roux et en anglais par N. van den Boogert. Le poète était probablement déjà revenu dans son village natale au moment de l’écriture de « l’océan des larmes », où il travaillera en tant que professeur et mufti jusqu’en 1749 où il meurt lors d’une épidémie. Il a laissé une fille et un fils, Ibrahim. La date de son dernier et plus court travail en berbère est incertain, An-Nasiha (« le conseil »), ode à l’éloge de Sidi (Saint) Ahmed ben Mohamed ben Nasser, guide spirituel de Awzal et grand maître de l’ordre Soufie de Nasiriyya (fondé par son grand-père), composé probablement pour son enterrement autour de 1717.

Influence

Presque un tiers de tous les manuscrits connus en tašelhit contiennent une partie de ses travaux, et le plus grand texte en berbère existant est un commentaire par Lahsen Ou Mbark Outmouddizt Abaaqil, personnage plus connu par son nom arabisé d’El-Hasan Tamuddizti (mort en 1899) sur El-Hawd de Awzal. En son honneur, Awzal est également le nom des couplets rimés et des longues poésies que les femmes išilhin chantent quotidiennement ou à chaque fin de semaine dans les tombeaux des figures saintes locales, entre l’après-midi et le moment de la prière islamique du coucher du soleil.

Travaux de Awzal

  • Mahamiz el-ghaflan (« Force de l’insouciance », en 1700).
  • Tanbih el-ikhwan (« Avertissement pour les frères », n.c.).
  • El-Hawd (« Le bassin », en 1711).
  • Baḥr ad-dumuc (« L’océan des larmes », en 1714).
  • An-Nasiḥa (« Le conseil », n.c.)

Bibliographie

  • « L’Océan des pleurs. Poème berbère de Muhammad al-Awzali » – Bruno H. Stricker, Leyde, 1960.
  • « The Berber Literary Tradition of the Sous, with an edition and translation of ‘The Ocean of Tears’ by Muhammad Awzal » – Nico van den Boogert, Leyde, 1997 (ISBN 90-625-8971-5).
  • « Recueil de poèmes chleuhs » – Paulette Galand-Pernet, Klincksieck, 2000 (ISBN 2252014156).

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