Début Ramadan 2014 : calcul astronomique ou vision oculaire

Quelle méthode considérer pour déterminer le début de ramadan ?

ramadan 2014

Vidéo de Nabil Ennasri expliquant les differences entre les deux methode de calcul du début et fin de Ramadan : la vision et le calcul : les deux méthodes sont valables au niveau de la législation islamique ” la Chariâa ” . La majorité des musulmans préfère la vision oculaire.

le cfcm et la mosquée de Paris ont annoncé que le début de ramadan 2014 est le dimanche  29 juin 2014

Etasbih : une application android choisie pour vous

APPLICATIONS Android  CHOISIES  pour Vous : Etasbih

on se lance un défit , celui ou celle qui fait un million de zikr d’ici fin 2014 🙂

L’app islamique – eTasbih vous offre une interface intuitive pour faire Tasbeeh. eTasbih présente les caractéristiques suivantes à offrir:• Très pratique pour les utilisations quotidiennes de musulmans à la prière et faire tasbihat, wird, zekr après namaz.
• Groupes de phrase:
• • Asma ul-Husna
• • Asma un-Nabi (s.a.w.)
• • Tasbihat

• La première version publiée le dernier jour de 1434/2013 de Ramadan.
• translittération anglaise mode dans également disponibles.
• Fournit la facilité d’ajouter des phrases personnalisées pour zikr.
• Une vue détaillée Tasbeeh où tapant sur les chiffres de l’écran comme une seule perle. Un compteur avec un compteur de session est affiché.
• Vous pouvez mettre en pause ou reprendre une session à tout moment.
• Temps d’inactivité détection automatique des pauses.
• Vue historique complet de tous les chefs et les heures effectuées. Le point de vue de l’histoire / log peut être configuré.
• Prise en charge des thèmes.
• Interface entièrement personnalisable avec des sons et des vibrations configurables.
• Multi-tâches et le travail sur le mode de fond.

Je vous propose aussi : Ayat

 

Le Mawlid 2014 : avec Muhammad Awzal ou Sidi Mhamd ouali aouzal

Tout d’abord , bonne fête de  Mawlid ou Mouloud , fête de la naissance du messager de Dieu Mohammad ( Tazalit n rbi d slam ns  fllas : Paix et bénédiction sur lui ) .

Nous vous avons choisi  pour cette occasion bénie un partage extraordinaire de la vie de Sidi Mhamd ouali Awzal. le grand poète compositeur amazigh . ses poemes sont jusqu’à nos jours , un héritage qui montre l’attachament des amazighs à l’Islam dans les plus grands détails de ses piliers , à savoir : les deux témoignages , la prière , la zakat, le ramadan et le hadj.

un Extrait sur Tayamoum :

Attayamoum our izgr asahbou lihjari ghar igh lah aman n ghas n ouri driki….

 

Muḥammad Awzal (ou arabisé El-Awzali), était un poète religieux berbère. Il est né autour des années 1670 dans le village d’El-Qesba dans la région de Souss de l’actuel Maroc, et est mort en 1748/9. Awzal est considéré comme le plus important auteur de langue tašelhit (ou Chleuh, dialecte berbère).

 

 

Il y a peu de faits sûrs sur sa vie. Il aurait tué un membre de sa tribu lorsqu’il était jeune, et dans sa fuite aurait trouvé refuge à Tamegrout, un village connu pour son sanctuaire antique, où il commença ses études religieuses. Il était probablement à la fin de ses études lorsqu’il écrit, en arabe, un essai, son premier travail, Mahamiz el-Ghaflan aux alentours de 1700. Il revient ensuite à son village d’origine, se mettant au service de la famille du défunt qui lui aurait pardonné son acte, convaincue de la sincérité de sa conversion. Mais ses prêches ne sont pas populaires dans son village, et il semble que ce soit en réaction à cette résistance qu’il compose son deuxième travail, toujours en arabe, le Tanbih (« remontrance »).

Quand il retourne à Tamegrout son maître, cheik Ahmad, découvrant son réel talent de poète, soutient son premier travail d’écriture en berbère, El-Hawd (« le bassin » : faisant référence au bassin, le « fleuve des Prophètes », où le prophète rencontrera sa communauté au Qiyamah, le « jour de la résurrection »). Ce travail, divisé en deux parties, représente un manuel complet sur la loi islamique suivant la tradition malikite, basée sur deux textes classiques, as-Sanusi (première partie, 28 chapitre, sur l’ibadat « engagements rituels ») et Khalil (seconde partie, des chapitres 29 à 54, sur le mu’amalat « transactions »).

Il finit d’écrire en 1714 Bahr ad-Dumu’ (« l’océan des larmes »), exhortation en vers et traité sur l’eschatologie. C’est probablement le texte connu de Muhammad Awzal le plus important, chef d’œuvre de la littérature berbère. On le trouve encore, en manuscrit, dans les plus importantes bibliothèques et collections privées. Le texte a été traduit en français par B. H. Stricker et Arsène Roux et en anglais par N. van den Boogert. Le poète était probablement déjà revenu dans son village natale au moment de l’écriture de « l’océan des larmes », où il travaillera en tant que professeur et mufti jusqu’en 1749 où il meurt lors d’une épidémie. Il a laissé une fille et un fils, Ibrahim. La date de son dernier et plus court travail en berbère est incertain, An-Nasiha (« le conseil »), ode à l’éloge de Sidi (Saint) Ahmed ben Mohamed ben Nasser, guide spirituel de Awzal et grand maître de l’ordre Soufie de Nasiriyya (fondé par son grand-père), composé probablement pour son enterrement autour de 1717.

Influence

Presque un tiers de tous les manuscrits connus en tašelhit contiennent une partie de ses travaux, et le plus grand texte en berbère existant est un commentaire par Lahsen Ou Mbark Outmouddizt Abaaqil, personnage plus connu par son nom arabisé d’El-Hasan Tamuddizti (mort en 1899) sur El-Hawd de Awzal. En son honneur, Awzal est également le nom des couplets rimés et des longues poésies que les femmes išilhin chantent quotidiennement ou à chaque fin de semaine dans les tombeaux des figures saintes locales, entre l’après-midi et le moment de la prière islamique du coucher du soleil.

Travaux de Awzal

  • Mahamiz el-ghaflan (« Force de l’insouciance », en 1700).
  • Tanbih el-ikhwan (« Avertissement pour les frères », n.c.).
  • El-Hawd (« Le bassin », en 1711).
  • Baḥr ad-dumuc (« L’océan des larmes », en 1714).
  • An-Nasiḥa (« Le conseil », n.c.)

Bibliographie

  • « L’Océan des pleurs. Poème berbère de Muhammad al-Awzali » – Bruno H. Stricker, Leyde, 1960.
  • « The Berber Literary Tradition of the Sous, with an edition and translation of ‘The Ocean of Tears’ by Muhammad Awzal » – Nico van den Boogert, Leyde, 1997 (ISBN 90-625-8971-5).
  • « Recueil de poèmes chleuhs » – Paulette Galand-Pernet, Klincksieck, 2000 (ISBN 2252014156).

Yennayer 2964 – 2014 : Bonne année Assegas Amgaz

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Assagass ambarki lhna d ssaht d laman

Toute l’équipe d’ AmazighNet.com  se joint à moi pour  vous présenter tous   nous  meilleurs vœux  Yennayer 2964  pour vous et pour ceux qui vous sont chers!

Que la Santé, la Sérénité et la Réussite vous accompagnent tout au long de cette nouvelle année.

Bonne année pour tous les amazighs du monde.

Yennayer est le premier jour de l’an du calendrier agraire utilisé depuis l’antiquité par les Berbères à travers l’Afrique du Nord. Il correspond au premier jour de janvier du Calendrier julien, qui aujourd’hui est décalé de 13 jours par rapport au Calendrier grégorien, soit le 14 janvier de chaque année.Mais il faut dire que Yennayer est lié aux rites agraires berbères puisqu’il n’est pas fêté dans le monde romain ni dans les anciennes colonies romaines et il est donc spécifique au domaine berbère soit l’ensemble de l’ Afrique du Nord Suite probablement à une erreur des premières associations culturelles qui ont prôné le retour à cette fête traditionnelle, menacée de disparition, l’opinion que la date traditionnelle est le 12 janvier est très répandue, surtout en Algérie.

Origines

Vers 1968, l’Académie berbère a proposé de créer une “ère berbère” tout comme il y a une ère chrétienne et une islamique, et a fixé comme an zéro du calendrier berbère les premières manifestations connues de la civilisation berbère, au temps de l’Égypte ancienne, lorsque le roi numide Chechonq Ier (Cacnaq) fondateur de la 22e dynastie égyptienne prit le trône et devint pharaon en Égypte. Avant d’envahir la Palestine, il réunifia l’Égypte en l’an 950 avant J.-C. À Jérusalem, il s’empara de l’or et des trésors du temple de Salomon (un grand évènement cité dans la Bible).

Étymologie

Yennayer serait composé de mots amazigh : yen (premier ou un) et ayer (mois). On pourrait de même rapprocher son nom au mois de Janvier ; yennayer ou ennayer serait la forme nord-africaine de ce mois ouvrant une nouvelle année.

La fête et la tradition

Yennayer est une fête très répandue, à travers toutes les régions de l’Algérie où elle est considérée comme une célébration nationale. Cette fête est aussi fêtée parmi les autres communautés nord-africaines, comme au Maroc.

Imensi umenzu n yennayer (le dîner du 1er jour de janvier)

Le repas, préparé pour la circonstance, est assez copieux et différent du quotidien. Les rites sont effectuées d’une façon symbolique. Ils sont destinés à écarter la famine, augurer l’avenir, consacrer le changement et accueillir chaleureusement les forces invisibles auxquelles croyait le berbère. Pour la préparation de « imensi n yennayer », le Kabyle utilise la viande de la bête sacrifiée (asfel), souvent de la volaille, mélangée parfois à la viande séchée (acedluh) pour agrémenter le couscous, élément fondamental de l’art culinaire berbère. Le plus aisé affiche sa différence. Il sacrifie une volaille par membre de la famille. Le coq est pour l’homme (sexe masculin) et la poule pour la femme (sexe féminin). Un coq et une poule sont attribués à la femme enceinte dont l’espoir qu’elle n’accouche pas d’une fille qui était hélas souvent mal accueillie au sein du système patriarcal de certaines tribus.

En revanche, le premier yennayer suivant la naissance d’un garçon était d’une grande importance. Le père effectue la première coupe de cheveux au nouveau né et marque l’événement par l’achat d’une tête de bœuf. Ce rite augure de l’enfant le futur responsable du village. il est répété lors de la première sortie du garçon au marché. Il est transposé, dans les mêmes conditions, à la fête musulmane chiite de l’achoura, dans certaines localités berbérophones.

« Imensi n yennayer » se poursuit tard dans la nuit et la satiété est de rigueur. C’est même désobligeant pour la maîtresse de la maison (tamgart n wexxam) de ne pas se rassasier. Il est aussi un repas de communion. Il se prend en famille. On réserve la part des filles mariées absentes à la fête. On dispose autour du plat commun des cuillères pour signaler leur présence. À travers les génies gardiens, les forces invisibles participent au festin par des petites quantités déposées aux endroits précis, le seuil de la porte, le moulin de pierre aux grains, le pied du tronc du vieux olivier, etc. et la place du métier à tisser qui doit être impérativement enlevé à l’arrivée de yennayer. Sinon les forces invisibles risqueraient de s’emmêler dans les fils et se fâcheraient. Ce qui est mauvais pour les présages.

Pour le Kabyle « amenzu n yennayer » détermine la fin des labours et marque le milieu du cycle humide. Les aliments utilisés durant ce mois sont les mêmes que ceux de la période des labours. La nourriture prise est bouillie, cuite à la vapeur ou levée. Les aliments augmentant de volume à la cuisson sont de bon augure. La récolte présagée sera d’une grande quantité. Les différentes sortes de couscous, de crêpes, de bouillies, etc., et les légumes secs les agrémentant apparaissent. Les desserts servis seront les fruits secs (figues sèches, abricots secs, noix, etc.), de la récolte passée, amassés dans de grandes et grosses cruches en terre pourvues d’un nombril servant à retirer le contenu (ikufan).

Le mois de yennayer est marqué par le retour sur terre des morts porteurs de la force de fécondité. Durant la fête, les femmes kabyles ne doivent pas porter de ceinture, symbole de fécondité. Celles transgressant la règle subiraient le sortilège de la stérilité. « Imensi n yennayer » nécessite des préparatifs préalables. Dans les Aures et en Kabylie, la veille, la maison est méticuleusement nettoyée et embaumée à l’aide de diverses herbes et branches d’arbres (pin, etc.). Elle ne le sera plus, durant les trois jours suivants sinon le balai de bruyère, confectionné pour la circonstance par les femmes lors de leur sortie à la rencontre du printemps (amagar n tefsut), blesserait les âmes errantes. On procède au changement des pierres du kanun (inyen n lkanun).

Tous les gestes accomplis pendant la fête se font avec générosité et abondance. Les participants à la célebration, estiment recevoir, par leurs actions, la bénédiction des forces invisibles circonscrivant chez le berbère son univers de croyance.

Les jeux

Les masques symbolisent le retour des invisibles sur terre. En période du mois de yennayer, les enfants en kabylie et dans l’oranie se déguisaient (chacun confectionne son propre masque) et parcouraient les ruelles du village. Passant de maison en maison, ils quémandaient des beignets sfendj ou des feuilletés de semoule cuits lemsemmen pour qui les gens s’obligent de donner. Par ce geste d’offrande, le berbère de Kabylie tisse, avec les forces invisibles, un contrat d’alliance qui place la nouvelle année sous d’heureux auspices.

Ce rite, comme celui de la première coupe de cheveux du nouveau né, est transposé à l’Achoura et repris lors de la période des labours. Le paysan distribuait d’humbles offrandes aux passants croisés sur son chemin et déposa de petites quantités de nourritures dans des lieux saints, en se rendant dans ses champs. Amenzu n yennayer marqua toutes les régions berbérophones par des jeux liés aux morts de retour sur terre : carnaval de Tlemcen, jeux de taγisit (os) des femmes de Ghadamès, …

Le mythe de la vieille

Dans l’univers culturel berbère, un drame mythique marqua, de sa forte empreinte, yennayer. Des histoires légendaires sont différemment contées au sujet d’une vieille femme. Chaque contrée et localité ont leur version. Les Kabyles disaient qu’une vieille femme, croyant l’hiver passé, sortit un jour de soleil dans les champs et se moquait de lui. Yennayer mécontent emprunta deux jours à furar et déclencha, pour se venger, un grand orage qui emporta, dans ses énormes flots, la vieille.

Chez les At-Yenni, la femme fut emportée en barattant du lait. Chez les At-Fliq, il emprunta seulement un jour et déclencha un grand orage qui transforma la vieille en statue de pierre et emporta sa chèvre. Ce jour particulier est appelé l’emprunt (Amerdil). Le Kabyle le célébra chaque année par un dîner de crêpes. Le dîner de l’emprunt (Imensi umerdil) fut destiné à éloigner les forces mauvaises.

À Azazga et à Béjaïa (en Algérie), la période de la vieille (timγarin) duraient sept jours. Le mythe de la vieille exerçait une si grande frayeur sur le paysan berbère au point que celui-ci est contraint à ne pas sortir ses animaux durant tout le mois de yennayer. Le pragmatisme a fait que les jours maléfiques furent adaptés par le Kabyle à l’organisation hebdomadaire des marchés dans les villages. Cette répartition du temps de la semaine est encore d’actualité. Chaque commune de Kabylie possède son jour de marché. Pour l’esprit rationnel le tabou de ne pas sortir les animaux s’explique plutôt par l’utilisation de la bête comme source de chaleur pour la famille durant le mois le plus froid de l’année. L’architecture intérieure de la maison traditionnelle étaye au demeurant cette argumentation.

Le mythe de la vieille marqua, d’ouest en est, les régions berbérophones. À Fès (au Maroc), lors du repas de yennayer, les parents brandissaient la menace de la vieille si leurs enfants ne mangeaient pas à satiété : « la vieille de yennayer viendra vous ouvrir le ventre pour le remplir de paille ». À Ghadamès (en Libye), « Imma Meru » était une vieille femme, laide, redoutée malfaisante. Elle viendra griffer le ventre des enfants qui ne mangeaient pas des légumes verts durant la nuit du dernier jour de l’année, disaient les parents. Pour permettre aux jeunes pousses d’aller à maturité, l’interdit de les arracher s’applique par « Imma Meru a uriné dessus ». Étant conté différemment, dans la quasi-totalité des régions berbérophones, le drame légendaire de la vieille de yennayer a le même support culturel.

Des traditions berbères liées au changement de l’année se retrouvent dans plusieurs régions d’Afrique, voire du bassin méditerranéen. Elles s’apparentent parfois à de la superstition néanmoins elles participent à la socialisation des personnes, harmonisent et renforcent le tissu culturel. Des peuples d’identités différentes, considèrent les divers rites de yennayer faisant partie intégrante de leur patrimoine culturel.

Yennayer et ses rites

Le vocable yennayer s’apparente au terme latin enneyer (janvier). Il est le plus utilisé dans l’univers culturel berbère, même si le Kabyle a tendance à employer parfois « ixf u segwas » (le début de l’année) ou encore « tabburt u segwas ». Les At Waziten (les berbères de Libye) préfèrent « anezwar n u segwas » (introduction de l’année). Ce mois marque les débuts du solstice d’hiver. Le soleil entame sa remontée. Les jours encore très froids se rallongent et instaurent l’espoir d’une meilleure année. Il est ritualisé d’une manière assez significative.

La célébration de Yennayer s’articule autour de plusieurs symboliques :

Un moment de convivialité familiale

Le jour qui précède Yennayer, soit le 12 janvier reste le plus important. La veille donc de cette fête, le repas est frugal. Le plus souvent on prépare berkukes, boulettes de farine cuites dans un bouillon léger ou encore Icacmen, blé en grain préparé au lait ou en sauce. Ailleurs on ne consomme que du lait ou des légumes secs cuits à l’eau. Le lendemain en revanche, on partage un repas copieux en signe de prospérité, composé des éléments suivants :

  • gâteaux/galettes : lesfenj (des beignets), tiγrifin (crêpes) ;
  • plat des « sept légumes » fait uniquement de plantes vertes ;
  • viande (volaille, chevreaux ou moutons) ;
  • friandises (fruits secs comme figues sèches, amandes, noisettes, dattes..).

Dans certaines régions d’Algérie (Oran) ou du Maroc (Berkane chez les Iznassen), on évite de manger des aliments épicés ou amers pour se préserver d’une mauvaise année. Le repas de Yennayer est conditionné par les récoltes selon les régions mais aussi par les moyens des uns et des autres. Les aliments servis vont symboliser la richesse, la fertilité ou l’abondance. Il est ainsi des irecman (bouillie de blé et de fèves) ou le cœur du palmier chez les Beni-Hawa : pas question de rater le repas de bénédiction qu’est celui de Yennayer !

Une occasion de se souhaiter des vœux de prospérité

Yennayer symbolise la longévité, et c’est souvent l’occasion d’y associer des événements familiaux :

  • première coupe de cheveux aux petits garçons. Dans certaines régions berbérophones, on dit que l’enfant est comme un arbre, une fois débarrassé des mauvaises influences, il poussera plus fort et plus énergiquement (c’est d’ailleurs à cette période qu’on opère la taille de certains arbres fruitiers) ;
  • le mariage sous le bon présage de Yennayer. Les petites filles s’amusent à marier leurs poupées (pratique qui rappelle tislit n wenZar) ;
  • rites d’initiation agricoles : on envoie les enfants aux champs afin de cueillir eux-mêmes fruits et légumes.

Marquer le changement de saison

Cette saison correspond à l’approche de la rupture des provisions gardées pour l’hiver.

Croyances et superstitions

Ainsi, pour espérer une nouvelle année plus prospère, Yennayer est marqué par quelques opérations de purification. Dans l’anti-Atlas par exemple, au petit jour de Yennayer, la maîtresse de maison nettoie toutes les recoins de la maison, en y saupoudrant ibsis (mélange de farine, huile et sel). Elle balaie ensuite toutes les pièces pour « chasser » tamγart n gar aseggwas (« l’épouse de la mauvaise année ») qui n’est autre que tamara la « misère » (mot à éviter ce jour-là).

Le sacrifice d’un animal, Asfel (mot kabyle) est de rigueur, symbolisant l’expulsion des forces et des esprits maléfiques mais aussi marquant ses vertus prophylactiques. On prie alors les forces divines pour assurer une saison culturale féconde. Au cours de la fête d’Ennayer, on fait intervenir des personnages telle teryel (tamZa, ogresse en rifain) ou aâdjouzet Yennayer (la Vieille de janvier) en arabe. On menace les enfants qui refusent de manger d’appeler cette dernière qui les éventrera et bourrera leur ventre de paille…

Après le copieux repas de Yennayer, la maîtresse de maison mettait jadis un peu de nourriture dans le métier à tisser (azzetta), dans la meule domestique (tasirt) et dans le foyer au feu (kanun) pour embaumer de bénédictions ces objets essentiels dans la vie rurale (Aurès, Kabylie et Oranie).

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